100 – Gaïa ou l’éveil d’une conscience

C’est le titre de l’exposé que j’ai fait (en anglais) le 7 octobre dernier au siège de l’ESA (European Space Agency) à Paris. J’ai été invité à faire cet exposé à l’occasion du lancement d’un livre intitulé: « SOS Treaty. The Safe Operating Space Treaty ». Écrit en coopération par des scientifiques et par des juristes, ce livre montre l’urgence de développer des accords internationaux pour la protection de l’environnement.

Le mot « Gaïa » fait référence ici au concept par lequel James Lovelock exprime le fait que l’ensemble des structures qui dissipent sur Terre l’énergie solaire se comporte comme un même être vivant. Cerveau de Gaïa, l’humanité prend conscience qu’elle est en charge des écosystèmes et de l’atmosphère terrestre, comme un individu prend conscience qu’il est en charge de son propre corps pour se nourrir et se maintenir en bonne santé.

Le lecteur intéressé trouvera ci-joint les projections à l’aide desquelles j’ai illustré mon exposé (format pdf ou diaporama). Mon intervention du 18 octobre à Salon de Provence et ma prochaine intervention à Toulon ne sont que des versions françaises pour grand public de ce même exposé.

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9 réflexions sur « 100 – Gaïa ou l’éveil d’une conscience »

  1. Bonjour monsieur Roddier,

    avez-vous déjà entendu parler d’un certain Alex Wissner-Gross ? Ce chercheur en intelligence artificielle fait un lien entre entropie et intelligence. Peut-être y a t-il un lien avec vos travaux, je ne suis pas spécialiste. Voici une de ses conférences et une de ses publications :

    https://www.ted.com/talks/alex_wissner_gross_a_new_equation_for_intelligence?language=fr

    http://math.mit.edu/~freer/papers/PhysRevLett_110-168702.pdf

  2. « With Gaïa, mankind becomes
    conscious it is in charge of the ecosystems and the Earth’s atmosphere, in thesame way an individual brain become conscious it is in charge of its
    own body to feed it and keep it in good health »

    Faisant partie d’un potager communautaire et m’intéressant à l’agriculture, je m’aperçois que l’agriculture ne respecte pas les lois de la thermodynamique.
    Le but du jardinier est généralement de faire pousser des légumes sans trop se soucier de ce qui se passe sous ses pieds, ses seuls soucis étant le parasites et les mauvaises herbes. Il cherche à avoir un sol propre pour obtenir le légume souhaité. Il ne voit que la source chaude en oubliant la source froide.
    A mes yeux, une plante est une structure dissipative d’énergie solaire qui exporte une partie de celle-ci vers la vie du sol et une autre en évapo-transpiration.
    La biosphère étant une structure dissipative elle fera le plus possible pour couvrir le sol de plantes vivantes afin de capter le maximum d’énergie solaire.
    A la lueur de la thermodynamique, il me semble que le rôle du jardinier devra être de semer, planter, récolter et couvrir l’entièreté de son sol de plantes toute l’année.
    Le travail du sol étant réduit au minimum et sous-traité à la vie du sol, le jardinier se contente de remplacer l’énergie dépensée pour le travail par des connaissances donc de l’information. En fait, il me semble que le jardinier exporte d’une certaine manière son entropie ou aide son système à exporter son entropie.
    Si nous voulons survivre, il est plus que temps de tenir compte de cette hypothèse Gaïa à la lueur de la thermodynamique.

  3. Bonjour,

    Pourriez vous expliquer la phrase : « Information introduces a delay between an event and it consequences (hysteresis). The area inside a hysteresis cycle measures the amount of energy dissipated » ?

    Merci par avance!

  4. Voir par exemple les entrées « Information » et « hystérésis » de Wikipedia. Le retard est celui entre la cause et l’effet, d’où l’irréversibilité et la dissipation de l’énergie.

  5. Cher Monsieur Roddier,

    merci pour la suite de vos travaux qui devraient permettre aux citoyens éclairés de maximiser leurs chances de faire émerger un pilotage de « Gaïa »…

    En tant que médiateur, j’essaie d’y contribuer.
    Dans ce but, j’aurais besoin des documents en français de votre intervention du 18 octobre à Salon de Provence et Toulon).

    Merci d’avance et longue vie à vos travaux 🙂

  6. CUBA, ÉCONOMIE LA PLUS PERFORMANTE DU MONDE ?

    Quel niveau aurait atteint aujourd’hui l’économie cubaine si elle n’avait subi – depuis 1962 – l’embargo économique US ?

    Malgré cela, si l’on combine l’indice de développement humain (IDH) avec l’empreinte écologique du système économique de production/consommation on constate que l’économie la plus performante au monde est … Cuba !

    Voir le graphique particulièrement bien illustratif : http://allocation-universelle.net/developpement-durable.php#mesure-qualitative

  7. Bonjour Mr Roddier,

    C’est avec beaucoup d’humilité que je vous écris et je souhaiterais avoir un analyse critique sur quelques mots, car je ne suis pas sur d’avoir tout compris

    « Le flux énergétique permet l’auto-organisation de structures (la matière puis la vie) pour le dissiper sous forme d’entropie. De manière complètement équivalente à cette dissipation énergétique se crée donc de l’information.
    L’information qui se transmet est donc la base de la vie
    pour que les structures du vivants se maintiennent même avec le paradoxe de la reine rouge.
    Si les gênes sont l’information qui se transmet et la culture aussi (les mêmes), alors il peut y avoir lutte entre ces deux modes de transmission et des choix peuvent être faits.
    Ce qui est intéressant c’est que ces choix dépendent de nos gènes et de notre culture et pas de notre conscience individuelle. »

    Cordialement

    1. Sur les conflits entre les gênes et la culture, voir l’effet Baldwin (section 10.4 de mon livre « Thermodynamique de l’évolution »).

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